Témoignage de Marc BOUCHEZ
Pour la mise en place de ce Club, c’est MBDA et moi-même qui avons été sollicités, il fut logique d’accepter. Pendant la mise en place et la première année de ce Club MATEX, j’ai pu apprécier son intérêt, son dynamisme, en grande partie due à l’équipe de tête spécialement efficace, réactive et à l’écoute.
À titre industriel comme à titre professionnel, je crains (et fuis, dans la mesure du possible) les « coquilles vides » et les organismes « machins », et j’ai constaté que ce n’est pas le cas ici : le Club MATEX porte déjà des fruits visibles et appréciés des participants (industriels de tous genres, académiques, élus, opérateurs publics, …).
Même si elle est inscrite dans un cadre clair (l’ARD MATEX) et une volonté, la réalité du Club s’est construite dans une certaine gratuité et un effort collectif de personnes motivées y trouvant de quoi les aider concrètement, réunion après réunion, newsletter après newsletter, témoignage après témoignage, sondage après sondage, fiche après fiche dans le catalogue des entreprises ou du parc instrumental.
Je laisse la place comme convenu à un autre industriel mais je suis fier que cela existe (même si c’est encore perfectible, et on s’y emploie sous la houlette de son bureau exécutif et en fonction des retours des participants). Berrichon depuis 35 ans mais travaillant dans un contexte fortement international, j’ai été sensible à la volonté du Club de fonctionner par des « visitations » partout dans la Région, territoire après territoire, à la rencontre des réalités et personnalités locales.
Le club MATEX est un bel exemple d’effort collectif associant volontés politiques, industrielles, personnelles pour développer l’industrie, la recherche, la société, la formation continue. Il permet l’ouverture des personnes impliquées dans un territoire régional original et divers. Cette initiative pratique et pérenne aidera notamment à éviter que des industriels, des PME mais aussi parfois de grands groupes européens comme le mien, souffrent de la soif (des solutions innovantes pour résoudre les problèmes des environnements extrêmes de leurs produits et de leurs clients, ou de leurs usines) alors qu’ils sont à coté de sources (les laboratoires de recherche publics implantés en région Centre Val de Loire).
J’apprécie enfin, car ce n’est pas si répandu, la capacité du club des industriels MATEX à ne pas séparer ces préoccupations industrielles et académiques, « sérieuses », très « professionnelles » dans l’acception donnée outre atlantique, avec d’autres dimensions humaines comme l’art, les défis ou les réalités de la vie courante : par exemple lors de la réunion de septembre à Châteauroux nous étions tous le matin en train de saisir, devant un exercice réel, la réalité concrète des pompiers d’aéroport, et l’après-midi nous découvrions rapidement une Route de la céramique, pas seulement pour faire des pièces de moteurs ou des fours industriels, mais aussi pour ré-enchanter concrètement notre monde et nos vies.